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Historique

Pourquoi ce nom de Grézas ? En occitan, grès signifie terrain graveleux. Effectivement, les terrains sont caillouteux. Bâtie vraisemblablement au XII ième siècle, elle scrute la vallée de l ’Aratz en amont du village de Saint-Antoine et en aval, jusqu’aux limites des communes de Saint-Cirice et de Saint-Loup. Un magnifique olivier, planté près de la porte d ’entrée, pousse, vivace depuis combien d ’années, qui pourra le dire ? Si l ’on en croit la légende, un prêtre aurait ramené cet olivier de Jérusalem et l ’aurait planté, en ce lieu, comme un symbole de paix.

 

Batie au XIIième siècle, à l’époque romane, l’église de Grézas, dédiée à St Orens, est alors paroisse à part entière et ce, jusqu’au XVIième siècle.
Dans les premiers siècles, les envahisseurs romains arrivent dans nos régions en remontant le cours de la Garonne et s’installent tout le long du fleuve et de ses affluents.Suivant l’importance du lieu, ces peuplades construisent des villas, des temples, des thermes,  fortement influencés par l’habitat autochtone. Ainsi se développe l’habitat gallo-romain. Dans nos campagnes, les sites gallo-romains se développent à proximité des plus petits affluents de la Garonne. C’est en particulier le cas de la rivière Arratz.

Les peuplades gallo-romaines ont subi les invasions barbares. Les vandales, les wisigoths, ont traversé nos régions. Des combats sont livrés dans les zones d’habitation et en particulier dans les sites gallo-romains occupés par les populations indigènes.

Au Vième sciècle, les troupes de Clovis traversent nos régions. En juillet 1864, l ’abbé Pottier fait des découvertes intéressantes et notamment une vingtaine de squelettes disposés autour de l’Eglise dans des sillons creusés à même le sol. Regardant l’orient, les bras allongés le long du corps, en une position caractéristique de l’inhumation des francs. Quelques objets : des fragments de lame de couteau - deux grands couteaux  - des boucles et des plaques de ceinturon. Ces objets se trouvent actuellement au musée Ingres de Montauban
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L'église

L’extérieur
L’édifice a été remanié au cours des siècles. L’abside a conservé sa forme primitive semi-circulaire. La façade, dirigée vers le couchant, est surmontée d’un clocher-mur percé de trois arcades. D’après l’abbé Pottier, la porte initiale aurait été murée au XIXième siècle et remplacée par un portail beaucoup plus important au Sud. Dans le mur sud de l’abside, une pierre sculptée a été incorporée. Elle représente un personnage assis avec à sa gauche, un cercle isolé, sans doute reste d ’une construction gallo-romaine.

L’intérieur
Dans sa forme primitive, l’église devait se réduire uniquement à un rectangle (15m x 7m) comme la plupart des chapelles romanes. Au XVième siècle, une chapelle , dédiée à la Vierge, a été ajoutée sur le côté gauche. En 1879, une voûte néogothique a remplacé la voûte primitive. Dans l ’abside, cette nouvelle voûte, nervée, la divise en cinq pans. Les fenêtres ont été largement agrandies. Le mobilier est pauvre mis à part :
-   Une statue de Saint-Orens, patron de la paroisse, en bois doré, avec peintures polychromes, datant de la fin du XVIIième siècle.
-   Un grand tableau de la « Vierge aux donateurs », copie d ’une œuvre de Van Dyck, école flamande, offert par l ’Empereur Napoléon III en 1859.
-   Les fonts baptismaux à plan circulaire, montés sur un pied, en pierre calcaire.

 

Les vitraux

Au centre du choeur, la « femme éternelle », de Gertrud Van Lefort, écrivain allemand du XIXième siècle. Cette femme est une trinité idéale de la mère, la sœur, femme sous les traits de Marie, princesse céleste et mère universelle en lutte contre le mal, le dragon du ciel. Cette approche se retrouve spécifiée dans l’Apocalypse de St Jean.
Une femme, enveloppée de soleil, la lune sous ses pieds, douze étoiles couronnant sa tête, la bête surgissant de la mer… avec à ses côtés, les « anges messagers » (vitraux latéraux).
La rosace surmonte la tribune et représente la « colombe de la paix ».

 

Les Peintures murales

1- La fibule de Lemons, ainsi reproduite, est structurée par un ensemble formant deux croix. Ces croix sont constituées  de pierres en bâtes (serties). Cette composition est l ’image de la dimension cosmique du Salut. Les entrelacs représentent l ’aspect éternel et vivifiant. Au centre, se trouve la tête du Christ
2- Les entrelacs représentent l’aspect éternel de la vie
3- Les rosaces sont composées de fuseaux (boucles de Guzac)
4- Les petits cercles représentent les douze apôtres

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